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Les lignes et les images
1 janvier 2010

L'eau Froide (1994) - Olivier Assayas

protectedimageJ'aime Olivier Assayas. Et je peux affirmer que j'aime doublement l'Eau Froide. Dans ce film, c'est facile, il faut tout garder. Il faut garder la force des personnages, la destruction adolescente qu'ils provoquent, et leurs tendres museaux de jeunes adultes jeunes quand même. Là où Assayas fait fort, c'est qu'il est loin de tomber dans un film propagando-socialisto-jenesaisquoi, mais que justement, le tout est mené avec beaucoup de chaleur et de mouvement.

 

Sans se reposer sur des atouts esthétiques (dont il n'a pas besoin), l'Eau Froide enchante de tous les côtés parce qu'il capte assez exactement la période qu'est l'adolescence. Adolescence de la fuite et de la dérive, qui se consacre dans la magnifique scène du quasi autodafé (qui si je ne me trompe pas est centrale dans le film et dure d'ailleurs un certain temps). Jeunesse délabrée donc, mais délabrée sans devenir le cliché qu'on lui accorde souvent (à savoir la mode hippie/anar/truc) et en jouant de façon absolument juste. Jeunesse qui s'enfuit, pas facilement, justement parce qu'elle est accrochée entre une vieille enfance et une maturité trop proche : jeunesse adulescente.

c0061221_22495189Assayas, loin de tomber dans la simplicité vide du cinéma français d'aujourd'hui (oui, c'est une mention pour point, sinon il n'ira jamais le voir), se débrouille pour rendre ses personnages complexes, leur histoire difficile. Et ce sont des vrais adolescents qui se présentent à l'écran, des vrais problèmes aussi.

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