Le Doulos (1962) - Jean-Pierre Melville

Note de Renard : 4/5

Melville semble avoir trouvé le fil à tenir, et ce n'est ni celui du convenable Silence de la mer, ni encore celui des déplorables Enfants Terribles, mais bien celui du film polar à la sauce ricaine. Je ne suis pourtant pas grand fan de ce genre, mais c'est vraiment là qu'il fait son métier Jean-Pierre, et qu'il le fait vachement bien.

Bon, en même temps c'est facile : il y a Belmondo, et moi, sans déconner, j'aime Belmondo, et j'aimerais un film rien que pour lui... Mais il n'y a pas QUE Belmondo, et nan... Non, il y a aussi ce côté pas trop noir, pas trop in, mais vachement bien maîtrisé. Il y a aussi que Melville, s'il nous perd un peu par moment dans le "jenesaispourquoiBelmondosaittout", c'est pour mieux nous épater, et plusieurs fois.

Pourtant, l'intrigue n'a rien de bien tordu, ni de bien complexe. Mais l'intrigue mène loin, là où on s'attend peu, et d'ailleurs, à ce propos, on a un peu de mal à voir Belmondo (que de Belmondos dans cette critique, Dieu !) jouer un méchant pas gentil si ce n'est pas pour le redécouvrir sur la fin.

C'est sur des films comme Le Doulos qu'on veut attendre Melville et en être ravi. Et après ça, on est bien heureux de son côté narcissique et ricain, mais français quand même le mignon.